Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de gouvernance relatif à la santé, aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) et à la lutte contre le VIH/SIDA, une deuxième réunion du Groupe national de travail sur la SDSR s’est tenue ce jour à l’Assemblée nationale de Madagascar.
Cette rencontre a vu la participation des présidents de commissions ainsi que de plusieurs parlementaires concernés. Elle avait pour objectif de dresser le bilan des activités, notamment d’évaluer le niveau de mise en œuvre du projet, les actions réalisées et celles non encore accomplies.
L’identification des obstacles à la mise en œuvre des activités, ainsi que le renforcement de la collaboration entre les parties prenantes autour d’un engagement commun — en faveur de l’éradication du mariage des enfants, de la réduction des grossesses précoces et de la promotion de l’égalité de genre — ont également été abordés.
Comme l’a souligné le Secrétaire général du Réseau parlementaire national pour la justice reproductive dans son discours de bienvenue, l’importance de ce projet réside dans le fait qu’il cible principalement les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants.
Depuis la précédente réunion tenue en septembre 2024, plusieurs avancées ont été constatées, notamment l’augmentation du nombre de parlementaires membres du réseau SDSR, qui compte aujourd’hui 67 membres, dont 25 ont bénéficié d’une formation sur l’avortement sécurisé, la lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de l’égalité des sexes.
Parmi les principales activités déjà réalisées figurent l’organisation d’ateliers techniques, l’analyse de textes législatifs au sein des commissions parlementaires, ainsi que la création d’un réseau de journalistes spécialisés sur les questions de santé sexuelle et reproductive. Toutefois, plusieurs défis restent à relever, tels que la célébration effective de la Journée nationale de la femme africaine, le 31 juillet ; l’élaboration et l’amendement de lois relatives à la SDSR ; la promotion de la participation des femmes rurales aux postes de responsabilité ; la transformation du 8 décembre en Journée nationale de la justice reproductive ; la création d’une rubrique dédiée à la SDSR sur le site officiel de l’Assemblée nationale.
La lutte contre le mariage des enfants a fait l’objet d’une attention particulière, notamment à travers l’analyse de la loi n°2007-022 du 20 août 2007 relative au mariage et aux régimes matrimoniaux. La nécessité de réformes a été soulignée, cette problématique s’inscrivant dans un cercle vicieux impliquant l’éducation sexuelle, la précocité des rapports sexuels chez les jeunes filles et les mariages précoces en cas de grossesse. Par conséquent, il est essentiel de prioriser la mise en place de systèmes éducatifs intégrant et valorisant la santé reproductive des jeunes filles.
La deuxième partie de la séance de travail s’est concentrée sur ces questions sensibles, nécessitant une analyse technique approfondie. Les résultats attendus devraient se traduire par des propositions de loi et des votes au sein de l’Assemblée nationale.